Modem... Le début de la fin ?

Publié le par Geoffroy, Bloggeur UMP

François Bayrou a perdu ses élections à Pau.

Il obtient 38,81% des voix (32,1% au premier tour) contre 39,76% (33,87%) pour la liste de la socialiste Martine Lignières-Cassou et 21,42% (27,80%) pour le maire sortant soutenu par l'UMP, Yves Urieta.
Il a perdu pour 342 voix (1% des suffrages).

 

 

Pourquoi a-t-il perdu ?

D’après lui, « Ceci est le résultat d'une manœuvre dont on connaît l'inspiration et le détail, qui a fait que si 300 voix nous manquent, il y a 7 300 voix qui ont été détournées par le maintien de M. Urieta, le maire actuel. »...

 

Après de telles déclarations on peut s’étonner !!!

 

 

Bayrou était-il lié avec l’UMP ? Y’avait-il un accord ? Si c’est le cas, pourquoi ne pas avoir associé ses candidats minoritaire aux candidats UMP ?

De plus, avec 27,80% des voix au premier tour, Yves Urieta avait la possibilité de concurrencer ses deux opposants. Pourquoi s’en serait-il privé s’il n’y avait aucune contrepartie à son abandon ?

 

Alain Juppé avait, certes, soutenu sa candidature... Est-ce pour cela qu’il considère la droite responsable ?

 

Pourquoi accuser la droite de sa défaite et pas la gauche (où le Modem a fusionné à Marseille, Lille, Melun, Asnières, Chartres, Poissy - pas à Paris où ils se sont fait jeté par Delanoë... Ils ont fusionné avec le PS à Dijon dès le premier tour... Ils ont même fusionné avec le PCF à Aubagne (Bouches-du-Rhône)) ?

S’il n’y avait pas d’accord, la gauche est autant responsable de son échec !!!

 

 

Bayrou nous révèle sa véritable identité dans cet échec... Sa faiblesse et sa force sont sa stratégie.

Il veut l’indépendance et ne soutenir et être soutenu par personne...

Par contre, dès qu’il perd, il accuse la droite de ne pas s’être retirée en sa faveur !!!

Veut-il être soutenu par la droite et donc avoir un parti proche du Nouveau Centre ? Etre soutenu par la gauche ? Ou être indépendant ?

 

 

Sa politique, présenté lors des présidentielles consistant à avoir une force de l’opposition nouvelle proposant une alternative à l’opposition systématique du PS, avait séduit les français. Lors de ses municipales, après 6 mois d’existence, le Modem a révélé des comportements trop proche de la gauche et de l’opposition systématique pour se distinguer et continuer à séduire.

L’idée de fusion suivant chaque ville permettait d’accentuer cette idée d’indépendance... Sauf que cela s’est résumé a choisir la liste qui avait le plus de chance de l’emporter...

 

De plus, les personnalités Modem présentes sur les plateaux télé se sont plus facilement placées contre la majorité...

 

Ce yoyo politique floute finalement trop le message, et les électeurs ont ainsi sanctionné le Modem...

 

 

 

Prenons un des candidats Modem.

Gilles Artigues à Saint-Etienne à obtenu 12,6% des voix au second tour (20,23% au premier). Le socialiste Maurice Vincent en a obtenu 46,42% et le maire sortant UMP Michel Thiollière 41,15%.

Pourquoi ne s’est il pas associé au socialiste puisque selon ses mots, il était « sur la même ligne que Maurice Vincent (PS) à savoir le renouveau de Saint-Etienne. » (Src : 20 minutes) ?

Parce qu’il voulait son « indépendance ». Contrairement à Bayrou, il ne reproche à personne la perte de ses voix !



 

Du coté national, faisons le bilan de Bayrou.

Lorsqu’il est devenu président de l’UDF, ce parti comportait 118 députés. Il en reste... 3 !

Au niveau du groupe sénatorial, la moitié a été perdue...

Sur le terrain, il n’y a quasiment plus de maires et d’élus Modem... Présents dans 37 villes de plus de 30.000 habitants pour le second tour, les résultats sont pitoyables : Un seul élus à Paris (Marielle de Sarnez au Conseil de Paris), aucun à Strasbourg ou à Lyon...

Elle a (heureusement) obtenu 7 villes de 30.000 à 100.000 habitants. Par exemple, Geneviève DARRIEUSSECQ (52,88% contre 47,12% pour la liste d’union de la gauche de Philippe LABEYRIE) à Mont-de-Marsan, mais aussi Saint-Brieuc ou Talence.

 

Ce parti se retrouve avec quasiment plus d’élus... Seul son score aux dernières présidentielles continue à le faire exister.

Espérons pour eux que les lignes politiques deviennent plus claires pour les électeurs sous peine de disparaître... ou de subir une « OPA » !

En effet, le président du Nouveau Centre (NC), Hervé Morin, appelle les "déçus" du MoDem à rejoindre son parti...

 

 

Pour finir, citons Pierre Moscovici, député PS : « Il prétend être président de la République et il n’est même pas capable de se faire élire maire face à une candidate peu charismatique »...

Publié dans Municipales

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