Cantonales
Commençons par quelques définitions.
Les élections cantonales permettent d’élire les conseillers généraux (niveau départemental). Un conseiller général est élu pour 6 ans... Le conseil général est cependant renouvelé par moitié tous les 3 ans lors des municipales et régionales.
Le conseil général se réunit au moins une fois par trimestre. Ils votent la création des services publics départementaux (subventions aux communes pour restaurer un bâtiment, financer des travaux de voirie ou aménager un rond-point), la gestion des biens des départements et son budget.
Chaque département décide de ses orientations concernant l’environnement, l’éducation, les collèges, les transports régionaux, les aides sociales (paiement du RMI, aides aux handicapés et aux personnes âgées)…
En 2007, le budget des départements (conseils généraux) s'élevait à 63 milliards d'euros. Pour les régions, le budget était de 25 milliards d'euros...
Ces résultats sont plus significatifs que ceux des municipales, car il s’agit d’enjeux plus nationaux. Si on regarde en détail, la droite a subi de plein fouet l’abstention d’une partie de son électorat. Ce qui montre non pas une sanction mais une impatience de l’électorat de droite...
Le taux de participation aux cantonales s'est élevé à 55,29 %. En 2001, il avait été de 56,13%.
Coté résultat, la gauche obtient 51,28%, la droite 44,52%, le MoDem 2,96%, l'extrême-droite 0,17% et l'extrême-gauche 0,12%.
Depuis 2004, la gauche dirigeait 20 régions sur 22 et présidait 51 départements contre 49 pour la droite... Un score élevé qu’elle a réussi a augmenté !
La gauche a renforcé sa présence et gagné 8 conseils généraux :
- l’ Ain (présidé par Rachel Mazuir, élu avec 23 voix contre 20 pour le président sortant UMP Charles de la Verpillière)
- la Corrèze (présidé par François Hollande, élu par 19 voix contre 18 au président sortant UMP Jean-Pierre Dupont)
- les Deux-Sèvres (présidé par Eric Gautier)
- le Lot-et-Garonne (présidé par Pierre Camani (PS), seul candidat en lice par 25 voix pour et 15 bulletins blancs.)
- la Somme (présidé par Christian Manable)
- l'Indre-et-Loire (présidé par Claude Roiron (22 voix contre 15 bulletins blancs), une femme. :))
- le Val d'Oise (présidé par Didier Arnal)
- l'Allier (Présidé le communiste Jean-Paul Dufregne, élu avec 18 voix contre 17 au président sortant DVD Gérard Dériot)
La gauche dirige désormais 59 départements sur 102 !
Le PS a également ravi Seine-Saint-Denis (Claude Bartolone le présidera. Il a été élu par 30 voix contre 10. Le PCF aura 5 vice-présidents. Le PS en aura 7.), dirigé jusqu'à lors par le PC.
Le PC a lui gagné un autre département, l'Allier. Elle conserve ainsi la présidence de 2 départements (le Val-de-Marne et l’Allier)...
A droite, l’objectif était ambitieux... Les résultats de ces élections moins. Elle a seulement réussi à ravir :
- la Seine-et-Marne
- les Hautes-Alpes (présidé par Jean-Yves Dusserre, élu avec 16 voix contre 13 à Rémi Costorier, un élu indépendant soutenu par la gauche)
Notons que la droite a conservé le Jura, où elle n’est plus majoritaire d’une voix, au bénéfice de l'âge par Jean Raquin, divers-droite, 72 ans...
Elle a également conservé le Côte-d'Or grâce au soutien du nouvel élu MoDem du canton de Laignes.
Idem pour les Pyrénées-Atlantiques.
En conclusion, la gauche dirige, pour la première fois, à la fois une majorité de villes, de départements et de régions...
Cette présence lui assure une majorité au sénat à moyen terme (il n’est pas sûr que les élections de septembre, qui voit le renouvellement du tiers de la Chambre haute, soit suffisante – En 2011, la moitié sera renouvelé...).
Il faut savoir qu’actuellement, et depuis 2004, l'UMP n'a plus la majorité absolue au Sénat (159 sièges sur 331). Elle l’obtient via ses alliances avec les centristes et radicaux...
Si elle arrivait à obtenir la majorité au Sénat, ce sera la première fois sous la Ve République...